Régulièrement, depuis de
nombreuses années, le Bangladesh fait la une des journaux.
Catastrophes naturelles,
inondations à répétition, extrême pauvreté de la population. Bref, une panoplie
complète et pas étonnant que ce pays soit classé parmi les plus pauvres de
notre planète..
500.000 enfants qui
souffrent de malnutrition, 125,00 qui en meurent chaque année, des épidémies
propagées par des eaux insalubres, des paysans contraints à abandonner leur
terroir et qui viennent gonfler les bidonvilles de la capitale…la liste est
longue.
La montée des eaux aggravée
par les changements climatiques et la fonte des glaciers de l’Himalaya ,
détruit les digues et les terrains alors réservés à la culture du riz
deviennent inexorablement non cultivables. Au grand bonheur de l’industrie
piscicole qui peut les transformer en bassins d’élevage de « gambas »
tant prisées par notre société..
Pour la première fois cette
année une vague de froid a pris la population au dépourvu. Le Bengladesh n’est
pas habitué a porter de « petites laines », absentes de leur
garde-robe, et d’un coût inaccessible pour une grande majorité de la
population. Résultat, des centaines de morts et des effets à moyen terme sur les récoltes et la
sécurité alimentaire qui se font craindre.
Et
pour comble, des immeubles de l’industrie textile qui s’effondrent et
ensevelissent les travailleurs : bilan, plus de 1000 morts, des
« petites mains » occupées à confectionner à bas prix des vêtements
que nous nous arrachons des mains dans nos
boutiques de la « Grand Via », comme Beneton, Zara , H&M
et bien d’autres, satisfaits d’avoir fait une bonne affaire.
Comment
peuvent-ils accepter de travailler dans de telles conditions ? Pour
manger, tout simplement…mais chez eux l’obésité n’existe pas.
Pour
toutes ces raisons, je pense que nous avons une dette envers les «
Pays du Sud » (Bangladesh entre autres).
Pour
toutes ces raisons, je pense que nous devons nous mobiliser, que nous devons
agir, que nous devons aussi nous comporter en « consom’acteurs ».
La
couse contre la faim nous en donne l’occasion, considérons-le ainsi, même si le
comportement d’un jour ne solutionnera pas tous les problèmes.
Comme
adulte, comme professeur, je suis fier de participer et faire participer mes
élèves à une telle opération. Elle leur permettra d’ouvrir les yeux sur le
monde qui les entoure et je reste persuadé qu’il en restera quelque chose.
Pour
terminer, j’ai reçu tout dernièrement un courrier d’anciens élèves aujourd’hui
investis dans des O.N.G à travers le monde et je vous le livre tel quel : « Tu ne te trompes pas! Il y a beaucoup de leçons
oubliées, mais on n'oubli pas les plus importantes! » (Regina Yanke Escauriaza,
Fernando Sanchez)
Tous ensemble, on peut faire
beaucoup.
Pierre Capdeville